Chrétien de Troyes, XIIe siècle

coquillage



La plus haute figure de l'art de "trouver", le poète parfait, qui réunit la grandeur du romancier à la force du chanteur.
Aragon, Les Yeux d'Elsa, "La leçon de Ribérac" (juin 1941)








jongleurs

Jongleurs
, enluminure, milieu XIe siècle, BnF

Le jongleur est un personnage indispensable à la littérature du XIIe siècle. Musicien, acrobate, acteur, menant le plus souvent une vie itinérante, il est celui qui transmet les oeuvres, en les chantant (pour les poèmes), en les récitant voire en les jouant (pour les romans). Comme sa contemporaine, Marie de France, Chrétien s'en méfie (ils altèrent les oeuvres) et l'Eglise les condamne, à l'exception de ceux qui récitent les chansons de geste ou les hagiographies (vies des saints)

Un bel inconnu

Qui est Chrétien ? Quelle est son histoire ? Quand est-il né et quand est-il mort ? A ces questions, nous ne pouvons répondre. Chrétien est un nom qui apparaît dans cinq, peut-être six, manuscrits (le dernier est contesté). Les médiévistes nous assurent qu'il a composé entre 1170 et 1190. Tout le reste, il  faut le déduire des oeuvres. Mais comme elles sont belles, qu'en outre elles cconstruisent un univers littéraire d'une cohérence peu commune dans la littérature médiévale, comme de plus elles ont "ensemencé", pour reprendre le mot que l'écrivain lui-même utilise dans le prologue du Conte du graal, tous les siècles suivants : ouvertement jusqu'au XVe, on le continue, on l'adapte en prose ou comme, au XVIe siècle, en vers français, ce que fait Pierre Sala avec Le Chevalier au lion (vers 1520) ; souterrainement ensuite, jusqu'à resurgir en plein XXe siècle sur le clavier d'un écrivain barcelonais, Manuel Vasquez Montalban (1939-2003), dont le dernier roman est une réécriture d'Erec et Enide, décision est prise de lui faire débuter notre calendrier littéraire personnel.
Alors les oeuvres ?
Erec et Enide (vers 1169-1170) fournit le nom "Chrétien de Troyes" (vers 9). Les quatre autres romans, Cligès, Le Chevalier de la charrette, Le Chevalier au lion, Le Conte du graal ne diront plus que Chrétien. Ce qui veut peut-être dire que ce roman a suffi pour établir sa notoriété et qu'il ne peut plus, ensuite, y avoir d'équivoque sur le nom de Chrétien. Ce nom apparaît dès le prologue, sauf pour Le Chevalier au lion où il est rejeté dans l’explicit. Sans doute parce que le roman est dépourvu de prologue, il débute in medias res, à la cour d’Arthur.
Cligès (vers 1176-1177) fournit une liste d'oeuvres :



Cil qui fit d'Erec et d'Enide
Et les commandements d'Ovide
Et l'Art d'amors en roman mist
Et le mors de l'epaule fist
Del roi Marc et d'Ysalt la blonde
Et de la hupe et de l'aronde
Et del rossignol la muance
Un nouvel conte commence
(Cligès, vers 1- 8)
Celui qui fit Erec et Enide
Et les commandements d'Ovide
Et l'Art d'aimer en roman mis
Et la morsure de l'épaule fit
Du roi Marc et d'iseut la blonde
Et de la huppe et de l'hirondelle
Et du rossignol la métamorphose
Un nouveau conte commence

"Les commandements d'Ovide" (Remedia amoris, Remèdes d'amour) ; "Le mors de l'épaule" (la morsure de l'épaule ; probablement l'histoire de Pélops tirée des Métamorphoses d'Ovide), "Du roi Marc et d'Iseult la blonde" (Tristan et Iseult) sont des textes perdus. En revanche, "l'Art d'amors", L'Art d'aimer, autre texte d'Ovide, nous est parvenu ainsi que Philomène (tiré aussi des Métamorphosesmuance —de la huppe, de l'hirondelle et du rossignol). Il n'est pas impossible qu'il soit, par ailleurs, l'auteur de Guillaume d'Angleterre (aux alentours des années 1180), un texte signé aussi Chrétien, mais dont certains médiévistes mettent en doute l'attribution.
Par ailleurs, il est aussi crédité de deux poèmes dans la tradition courtoise "Amor, tençon et bataille" et "D'amors qui m'a tolu a moi".





Un clerc

De la lecture de ces oeuvres, il ressort qu'il est un clerc, un homme formé par l’Eglise, qui a le monopole de l'instruction : il maîtrise le latin, ce qui apparaît à la fois dans le fait qu'il traduit Ovide, mais aussi dans sa connaissance des textes religieux, le Prologue du Conte du Graal commente saint Paul, par exemple ; il a fréquenté la bibliothèque de l’église St-Pierre de Beauvais (Cligès, vers 22). Wolfram de Eschenbach (l’auteur de Parzifal) le nommera d’ailleurs “maître”.  Mais sa culture littéraire se trahit aussi par de très nombreuses allusions à d'autres oeuvres (romans, poèmes, voire chansons de geste) à l'intérieur de ses romans. Par ailleurs, Cligès se réfère au thème de la “Translatio studii” (vers 25-45) : la migration des savoirs, le déplacement du foyer de la civilisation d’Athènes à Rome et enfin dans l’Occident chrétien. Ce thème, élaboré par Jean Scot Erigène au IXe s. devient un lieu commun pour les lettrés du XIIe s. Il partage aussi un autre lieu commun avec les lettrés de son temps, l’idée qu’écrire se justifie par la nécessité de transmettre ce que l’on sait (cf. Erec et Enide), développement et glose de la parabole des talents (Mathieu).



Un homme de cour

Le Chevalier de la Charrette (vers 1178-1180) est dédié à Marie de Champagne, ou plus exactement le prologue affirme qu'elle en est la commanditaire, mais Chrétien la nomme "ma Dame", mêlant ainsi référence courtoise et préséance seigneuriale. De cette dédicace, on déduit que l'écrivain a vécu dans l’entourage de Marie, c’est-à-dire dans une cour dont les fastes et le raffinement étaient renommés en leur temps. Le Comté de Champagne est alors une grande puissance, située entre les domaines français et l'Empire, frontalière des Flandres. En épousant Marie, en 1164, Henri le Libéral poursuit ses alliances avec la cour de France ; sa soeur a épousé Louis VII, père de son épouse et son frère Thibaut, comte de Blois, a épousé Alix, soeur de Marie ;  mais avec ce mariage il noue aussi des liens avec l'Angleterre dont la mère de Marie, Aliénor, est devenue reine, en épousant, après la dissolution de son premier mariage, Henri II Plantagenêt, en 1152. Toutes ces alliances sont, comme souvent, à l'époque, fort instables, mais elles sont peut-être pour l'écrivain Chrétien bénéfiques ; il n'est pas exclu que ce soit dans cet entourage qu'il découvre ses sujets de prédilection.  Ces cours seigneuriales développent une nouvelle manière de vivre, la courtoisie, héritée des cours du sud de la Loire, de Poitiers en particulier, célèbre tant pour ses poètes que pour son art de vivre. Le premier des troubadours n'a-t-il pas été Guillaume IX, duc d'Aquitaine, le grand-père d'Aliénor ? De nombreux écrivains fréquentent la cour de Champagne, parmi lesquels André Le Chapelain qui y commence son bréviaire de l’amour courtois, De Amore. Marie est la demi-soeur d’un futur roi de France, Philippe, et de futurs rois d’Angleterre, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre qui lui succèdera. Lorsqu’elle devient veuve, en 1181, Philippe d’Alsace, comte de Flandre, la demande en mariage, mais elle refuse. Elle meurt en 1198.
Le Conte du graal est, lui, écrit à la demande de Philippe de Flandre. Philippe, c’est-à-dire le parrain et tuteur du jeune roi de France, un des hommes les plus puissants de son temps qui a su appuyer son pouvoir sur celui des villes affranchies. Comme Henri en Champagne, Philippe, malgré ses démêlés avec le jeune roi de France, a permis à la Flandre un développement économique certain. Il avait la réputation d’être un “parfait chevalier” , mais c’était aussi celle de Richard Coeur de Lion. C’est en tous cas le signe que le modèle chevaleresque que nous livrent les récits était un idéal auquel les hommes du temps estimaient bon de se référer.
Philippe de Flandre, comme Philippe-Auguste et Richard Coeur de Lion, les deux demi-frères de Marie, partent pour la troisième croisade en 1191. Peut-être est-ce l'explication du non-achèvement de ce conte. Au XIIIe siècle, un continuateur affirmera que la mort de Chrétien en a été la cause, mais où et quand est-il mort, nous l'ignorons.
Dans les romans, nous voyons le narrateur attentif aux détails d'une vie quotidienne qui est celle des cours. Reportés dans le cadre arthurien, ils n'en parlent pas moins du luxe des vêtements, des plaisirs de la conversation, du désir masculin de briller devant les dames, du désir féminin d'élire le plus courtois, mais aussi le plus valeureux des chevaliers, comme "ami". Les fêtes évoquées, ainsi dans Le Chevalier au lion, la réception d'Arthur dans le château de Laudine, permettent d'imaginer ce qu'il pouvait en être dans les cours de Champagne ou de Flandre, lorsqu'elles accueillaient des visiteurs de marque. Le poète diffuse à travers les comportements de ses personnages des manières d'être qui tranchent sans doute avec la réalité du temps, qui s'offrent peut-être comme "idéal", et dont, a contrario, le personnage de Keu, valeureux, mais fort mal embouché, pourrait être le témoin.


lettre historiée, Marie de Champagne

Lettre historiée, représentant Marie de Champagne, dans l'incipit d'un manuscrit du Chevalier de la charrette, XIIIe siècle.

Marie (1145-1198), fille d'Aliénor d'Aquitaine et du roi de France, Louis  VII, promise en mariage dès 1647 au comte de Champagne, Henri le Libéral, l'épouse en 1164.
De nombreux poètes et écrivains lui dédient leurs oeuvres, hommage à la fois à son rayonnement personnel et à la puissance de son mari, lui-même suffisamment lettré pour correspondre avec le philosophe Jean de Salisbury.






enluminure, 12e siècle

Lettre historiée représentant un copiste, XIIe siècle



QU’EST-CE QU’ECRIRE POUR CHRETIEN ?

1. D’abord, ce n’est pas inventer, c’est “réécrire”. Tous les prologues affirment que les récits qu’ils présentent ont une source, livresque la plupart du temps. Erec et Enide vient “d’un conte d’aventure” (vers 12) ; Cliges d’une “estoire [...] / En .I. des livres de l’aumaire / Mon seignor saint Pere a Beauvez” (vers 20 -22) ; la comtesse de Champagne “Matiere et san li done et livre” (vers 26), pour Le Chevalier de la charrette ; Le Conte du graal est issu d’un livre remis par le comte (vers 65). Ces sources sont peut-être des textes en latin, et peut-être n'ont-elles jamais existé en tant que telles. Mais il n'y a guère d'intérêt à douter de ces affirmations [au sens où leur existence, ou leur non-existence, ne change rien à l’art de Chrétien] , même si elles jouent leur rôle en tant que topos (motif obligatoire) dans ce qui est un “pacte de lecture”, l’auteur disant par là que l’auditeur peut le croire, pusiqu’il sait de quoi il parle, l’ayant tiré d’un livre, c’est-à-dire d’une “autorité”. Par la même occasion, il s'exempte de l'accusation de "mensonge" attachée à l'invention.
2. Pour travailler, il lui faut donc une MATIERE. Au début du XIIIe siècle, Jean Bodel, dans son épopée, Les Saisnes (Les Saxons), en détermine trois : La matière de Rome (l’antiquité), la matière de France (qui alimente les épopées), la matière de Bretagne (plus propice au merveilleux). La "matière" est tout à la fois un contenu et une forme littéraire, un style.
Chrétien, d'une certaine manière, peut être tenu pour l'inventeur de la matière de Bretagne, puisque tous ses romans la mettent en oeuvre. Non qu'elle n'existât pas avant lui, mais parce qu'il est le premier à imaginer les aventures individuelles des chevaliers ainsi que le met en scène un manuscrit du XIIIe siècle qui copie les cinq textes de Chrétien en les insérant dans un ensemble plus vaste : d'abord Le Roman de Troie, puis Eneas, le Roman de Brut de Wace, interrompu au moment où Wace parle des douze années de paix que connut le règne d'Arthur et qui permet l'aventure individuelle des chevaliers, après avoir inséré les cinq romans de Chrétien, le copiste reprend le Roman de Brut.


3. L’écrivain est un artisan, un technicien. Son premier travail consiste à structurer, dirions-nous aujourd’hui, la “matière” fournie. Chrétien emploie le mot CONJUNTURE dans Erec et Enide (vers 13). Il commente ce mot en rappelant que ces histoires sont “mises en pièces” par les jongleurs, il s’agit donc de leur restituer une cohérence. Il s’agit qu’elle soit très belle. Et Chrétien est maître d’un art proche du tissage, tant sont fins et subtils les échos qu’il sait ménager dans ses oeuvres, les suspens, les retournements, les parallèles, les symétries et les dissymétries, la progression, les détours et les détournements, là frustrant l’auditeur de ses attentes, là au contraire le surprenant en lui fournissant ce qu’il imaginait, jouant des topoï, des lieux communs, avec une adresse consommée. La structure des oeuvres de Chrétien est plus musicale qu’architecturale, mais elle obéit très souvent à un schéma qui rappelle celui de la Genèse : le héros vit dans une sorte de paradis (Erec et l'amour d'Enide, Yvain et Laudine, Perceval dans le château de sa mère, etc.) mais par sa "faute", il le perd, et doit ensuite, péniblement, traverser maintes épreuves pour le retrouver et être capable vraiment d'apprécier son bonheur. Cette trame se complexifie dans Le Chevalier de la charrette et dans Le Conte du graal, mais elle n'en est pas moins présente.
Par ailleurs, Chrétien semble avoir eu aussi conscience qu'il s'agit là d'un travail d'orfèvre, comparable à celui du graveur qui a décoré les arçons de la selle d'Enide, dans Erec et Enide (vers 5329-5345), lequel a travaillé sept ans pour aboutir à un chef-d'oeuvre dont il a dû tirer un grand prix. Manière de rappeler discrètement que l'oeuvre a un prix, au sens monétaire du terme. N'avait-il pas prévenu dès la fin du prologue de ce roman de son grand "prix" (au sens de valeur cette fois) par quatre vers où il affirme "Des or commencerai l'estoire / Que toz jors mais iert en memoire / Tan con durra crestïentez / De ce s'est Crestïens ventez." ("Maintenant, je peux commencer l'histoire / qui à tout jamais restera en mémoire, / autant que durera la chrétienté. / Voilà de quoi Chrétien s'est vanté.", traduction de Jean-Marie Fritz) avec le demi-sourire qui le caractérise, mais la ferme certitude de créer une oeuvre durable par sa beauté.
4. L’écrivain est ce que nous appelons un poète : il  écrit en vers et il rime. Il choisit l'octosyllabe, comme nombre de romans écrits à la même époque, sans qu'il y ait là une "obligation" puisque le choix du décasyllabe, ou du vers de douze syllabes (qui deviendra "alexandrin" du nom du Roman d'Alexandre où il est employé la première fois) est aussi une possibilité choisie par d'autres écrivains. Les chansons de geste, ou un texte comme Aucassin et Nicolette, à peu près contemporain lui aussi, utilisent la laisse (ensemble de vers) assonancée (répétition en fin de vers de la même voyelle accentuée); Chrétien, lui, utilise des rimes plates (ex. esprit / despit, vers 1-2 d’ Erec et Enide), comme beaucoup d'autres, y compris Marie de France, qui compose durant la même période, mais il en joue déjà en maître. Il en fait varier les associations, de la complémentarité à l'opposition, comme il jongle, en somme, en brisant le couplet, séparant syntaxiquement et sémantiquement des vers qui riment cependant ; il use volontiers de l'enjambement et du rejet. Très attentif aux mots, il en tire des effets certains dans l'évocation, par répétition de mots proches (isolexies), de paysages ou d'émotions, ainsi dans Le Chevalier au lion, lorsqu'il plonge une jeune fille seule dans la nuit d'une forêt sous la pluie.
5. Dans ses prologues Chrétien semble utiliser “estoire” (Erec et Enide), “livre” (Le Chevalier de la charrette), “conte”, “roman” (dans tous) comme des synonymes. Le mot “conte” étant, cependant, celui qu’il emploie le plus. Peut-être peut-on y voir l’indice de ce moment de transformation où le livre n’est plus seulement destiné à une lecture à voix haute, ou à une récitation par des jongleurs, mais devient aussi le support d’une lecture intime, pour un petit groupe, comme il le met en scène dans un épisode du Chevalier au lion, voire d'une lecture silencieuse, d’une réflexion individuelle, même si sans doute, ce comportement est encore loin de prédominer sur celui de l’oralité [une grande partie des reprises, des “stéréotypes”, description de personnages ou de combats, des interventions du narrateur destinées à relancer l’attention, relèvent de cette oralité].
A l’origine, l’expression “mettre en romanz” est première : il s’agit de traduire du latin en langue vernaculaire. Le roman est donc, d’abord, et par définition, le texte en langue vulgaire.
6. Le récit transmet un SEN (le mot est utilisé dans Le Chevalier de la charrette), conformément au lieu commun déjà cité qui veut qu’un écrit transmette un “savoir”, lequel, chez Chrétien, est souvent énigmatique, pour nous, sans doute plus que pour ses contemporaines. Le "sen" est donc la valeur didactique du récit. Comme le prologue fonctionne comme un pacte de lecture, il n’est pas inutile de regarder dans quelle direction il oriente la lecture. C’est la raison pour laquelle les 28 vers consacrés à la charité sur les 65 du prologue du Conte du Graal ne sont pas à négliger, en se rappelant que charité (caritas) c'est d'abord l'amour de Dieu et partant l'amour des autres, ou que les 44 vers du prologue de Cligès qui évoquent la "translatio studii" (la migration des savoirs) orientent peut-être notre lecture vers une interrogation sur ce qu'est le "savoir" : comment parvenons-nous à savoir ? comment peut-on interpréter les apparences ?
On pourrait résumer ce qu'est l'art poétique de Chrétien de Troyes (voire de ses contemporains comme Marie de France, par exemple, par ces mots de Pascale Bourgain définissant le travail de l'auteur du Moyen Age: « Que fait donc un auteur ? Il compose, il traite, il assemble, il combine, il rédige, il met en ordre, il répartit, il forge, il tisse, il entrelace, il comprime. Mais surtout il dit et il écrit. Ou encore il met la main à la plume, il gribouille, il laboure la page. Il peut mentir, si c’est un auteur païen à qui tout est permis. Il invente fort peu, il ne crée jamais."
Pourtant, au bout du parcours, l'écrivain nous laisse des oeuvres que nous ne nous lassons pas d'admirer dans leur singularité.




A découvrir : le travail des copistes, grâce auxquels ces textes nous ont été transmis.
A lire : Les romans de Chrétien, de préférence dans l'édition du livre de poche (Pochothèque) où le texte original est présenté en regard de traductions, souvent élégantes, respectant la disposition des vers, ce qui permet au lecteur de profiter du texte original même s'il a peu de connaissances en ancien français.
Curiosité : comment on percevait Chrétien à la fin du XIXe siècle.



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