Les Amours, Ovide, environ l'an 4 (de notre ère)

coquillage




Ovide

Fresque de Luca Signorelli (vers 1445 - 1523), cathédrale d'Orvieto. L'écrivain tel que se le représentaient les hommes du Quatrocento, peu différent des portraits de Virgile ou de Dante dans la même cathédrale.


L'écrivain

     Ce que nous savons de lui vient, pour l'essentiel, de ses oeuvres, en particulier celles de la fin de sa vie, lorsque, en exil, il se remémore le passé.
Il est né, selon Les Tristes, en 43 av. J.-C., (certains biographes précisant jour et mois : 20 mars), dans les Abruzzes, à Sulmona "L'humide pays des Péligniens" (Les Amours II, 1) évoqué avec davantage de détails en II, 18, comme une terre bénie : "La terre est fertile en blé, plus fertile en vignes ; le sol léger porte aussi l'arbre de Pallas, l'arbre qui produit l'olive, et, grâce aux eaux vives, le regain couvre d'un tapis de gazon ce sol humide" (traduction Henri Bornecque)
Son nom latin est Publius Ovidus Naso. Le surnom de "Naso qu'il hérita de sa famille avait, dit-on, été donné à l'un de ses aïeux, à cause de la proéminence de son nez" (Introduction à l'édition des Oeuvres complètes d'Ovide, dans la collection des Auteurs latins de Nisard, Paris, Firmin-Didot, 1876). Mais, dans la mesure où le sens figuré du terme (cf. Gaffiot, "habere nasum")  signale l'esprit de finesse, l'esprit moqueur, on conviendra qu'il lui est tout à fait adapté, puisque ces qualités éclatent partout dans ses oeuvres.
Sa famille était aisée, voire riche, et appartenait à l'ordre des chevaliers (ordo equester) ce qui la situe du côté des classes dominantes.
Il a étudié d'abord dans sa ville natale, puis à Rome, et a, semble-t-il, occupé "dans la magistrature des charges assez modestes" (cf. Joseph Chamonard, GF, 1966), tout en n'ayant de goût que pour la littérature.
A 18 ans, il part voyager en Grèce en compagnie de son ami, poète aussi et d'origine grecque, Pompeius Macer (auquel est adressée une des élégies des Amours, II, 18). Il y restera deux ans en voyageant dans toutes ses régions, en particulier dans les îles. Partout où il passe, il semble avoir pris grand soin de recueillir tous les contes, légendes, mythes afférents au lieu.
Il vit et écrit à l'époque romaine la plus riche sur le plan culturel, époque qui fut plus tard dénommée "âge d'or du classicisme romain": Tite Live écrit son oeuvre ; Virgile aussi ; Horace, Tibulle (qui était sans doute son ami et à qui il rend hommage dans Les Amours, en III,9), Properce sont ses contemporains. Il a sans doute écrit avant, mais ses oeuvres atteignent le public à partir de l'an 1.
Elles sont tout de suite appréciées, quoique certains déjà, les Zoïle sont toujours légion, lui reprochent sa facilité.
Et pourtant, en l'an 8 de notre ère, Auguste (Caius Julius Caesar Octavianus Augustus, le dernier terme étant un titre. C'est l'empereur que Corneille met en scène dans Cinna) signe un décret de relégation qui l'expédie au bord de la Mer noire, sur le Pont-Euxin, à Tomes (aujourd'hui Constantza, Roumanie) et interdit la publication de ses oeuvres. Il y mourra en 17 ou 18.


La raison officielle est une accusation d'immoralité contre son oeuvre, en particulier L'Art d'aimer ; c'est une raison qui apparaît dans Le Remède d'amour : "Récemment en effet mes livres ont été critiqués; à en croire mes censeurs , ma muse est licencieuse." (traduction Henri Bornecque). Depuis, les historiens se perdent en conjectures, d'autant qu'Ovide n'a jamais rien dit à ce sujet.
Jérome Carcopino a émis l'hypothèse que la motivation de cet exil était la pratique de l'art divinatoire des néopythagoriciens à laquelle se serait adonné le poète. Or cette pratique était strictement interdite. Mais cette hypothèse, pas davantage que les autres, dont une liaison avec la fille même d'Auguste, Julia, ne repose sur un quelconque début de preuve. L'exil d'Ovide, plus de deux mille ans plus tard, reste un mystère.
Ovide est un écrivain, à l'instar de Virgile, qui a joué un rôle essentiel dans la littérature française. Il a irrigué des oeuvres bien dissemblables, des poètes lyriques aux satiriques, des romanciers du Moyen-Age à ceux du XIXe siècle, et comme le montre son imaginaire portrait de Luca Signorelli, toute la Renaissance, italienne autant que française.

Quelles oeuvres a-t-il laissé ?

Les Héroïdes (série de lettres fictives, sous forme d'élégies, écrites, pour l'essentiel, par des personnages féminins délaissés) 
Les Amours (Amores)
L'Art d'aimer (Ars amatoria, élégies réparties en trois livres, répertoriant les tactiques masculines et féminines visant à séduire)
Le Remède d'amour (Remedia amoris, faisant diptyque avec le précédent puisque ce poème enseigne à résister à l'attraction, voire à s'en guérir)
Les Métamorphoses (Metamorphoseon libri,le plus célèbre aujourd'hui des livres d'Ovide : 11.995 vers — hexamètres dactyliques, mètre épique par excellence — distribués en 15 livres racontant une manière d'histoire du monde depuis sa création jusqu'à la Rome contemporaine de leur auteur, dans lequel la métamorphose est la règle : "Je me propose de dire les métamorphoses des formes en des corps nouveaux ; ô dieux (car ces métamorphoses sont aussi votre ouvrage), secondez mon entreprise de votre souffle et conduisez sans interruption ce poème depuis les plus lointaines origines du monde jusqu’à mon temps." (traduction Georges)
Les Fastes (Fasti, Calendrier des fêtes religieuses romaines écrit en distiques élégiaques ; inachevé, il ne contient que six livres sur les 12 prévus)
Les Tristes (Tristia, lettres en distiques élégiaques — 50 — écrites durant son exil à Tomes)
Les Pontiques  (Epistulae ex Ponto, 46 lettres en distiques élégiaques, qui comme dans le précédent recueil, rapportent la douleur de l'exil)
L'Ibis (libelle contre un personnage inconnu écrit en distiques élégiaques)
et une tragédie perdue,  Médée.








Flora
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Flore, fresque de la villa d'Ariane (Stabies, ville détruite en même temps que Pompéi), Musée de Naples.

Le recueil

     Il est composé de trois livres, contenant respectivement 15 élégies, 19 et 15, dont l'inscription initiale (épigramme) indique qu'à l'origine, ils étaient cinq, mais que l'auteur a préféré cette réduction la justifiant par une pirouette, car si le lecteur n'éprouve pas de plaisir à les lire, sa "peine sera diminuée des deux livres supprimés."
Jean-Pierre Néraudau, dans son introduction de l'édition bilingue des Belles-Lettres, 2002, estime qu'Ovide a dû commencer à rédiger ses poèmes vers 25 av. J.-C., qu'il a édité les cinq livres en -15, avant de les retravailler et de les réduire à trois livres pour la livraison de l'an 4.
Les poèmes sont des élégies. Ce terme ne renvoie pas, comme aujourd'hui, à des poèmes lyriques à tonalité mélancolique, à des déplorations, bien qu'au moins deux des textes du recueil fasse droit à cette acception, la déploration sur la mort de l'oiseau (II, 6) et la lamentation sur la mort de Tibulle (III, 9) "[...] plaintive Elégie, dans ce malheur cruel, laisse tomber tes cheveux en désordre. Ah ! maintenant, tu n'auras que trop mérité ton nom !" (traduction Bornecque)
La poésie latine fait de l'élégie une forme : un ensemble de distiques dont le second vers est plus court que le premier, comme le poète l'expose plaisamment, en I,1, en en rendant responsable Cupidon : "Mes vers marchaient égaux : d’un air de moquerie, / L’Amour, dit-on, leur prit un pied." (traduction Séguier, 1879). La longueur des poèmes est variable, tributaire du sujet traité. Dans Les Amours, le plus court  (II, 3, regret de n'avoir pas attendri l'eunuque qui garde la jeune femme convoitée par le poète) est de 18 vers, la plus longue (I, 8 : la sorcière entremetteuse) de 114.
La construction de l'ensemble est complexe. Toutefois, chaque livre s'ouvre et se clot sur une réflexion poétique qui oppose l'élégie et la poésie épique (I, 1; II, 1), l'élégie et la tragédie (II, 18 ; III, 1), définissant ainsi les qualités et les particularités de chacun de ces genres, ou qui célébre la gloire et l'immortalité que la poésie, tous genres confondus, accorde au poète (I, 15 ; III, 15). Par ailleurs, ils définissent un parcours, débutant par l'obligation faite au poète, par le dieu, de se consacrer à l'élégie (I,1) à son abandon de cette dernière au profit de la tragédie (III, 15). Abandon tout provisoire puisque nous savons, nous, lecteurs postérieurs à l'an 4 que l'oeuvre d'Ovide (à l'exception notable des Métamorphoses) a été écrite en distiques élégiaques.
Mais l'élégie est aussi une forme au sens où elle implique des personnages définis : un "je" poète qui est pauvre (et l'on voit bien ici que ce "je" n'est pas l'auteur, que la fortune familiale mettait à l'abri du besoin), une jeune femme (Puella) convoitée, dont divers obstacles, humains (gardien, mari, amant jaloux) ou matériels (éloignement, pauvreté du poète) rendent la conquête difficile. Et s'il n'y en avait pas, il faudrait les susciter (cf. II, 19 "Insensé, si ce n'est pas pour toi que tu surveilles ta femme, surveille-la du moins pour moi, afin de me la faire désirer davantage. Ce qui est permis n'a pour nous aucun prix ; ce qui ne l'est pas ne fait qu'irriter notre passion." traduction Théophile Baudement)



Cupidon

Eros (Cupidon) Copie romaine en marbre d'une sculpture disparue attribuée à Lysippe. IIe siècle. Musée du Capitole, Rome.

Le titre

     Il est au pluriel et incite donc le lecteur à en démultiplier le sens. De quelles amours s'agit-il ? de l'amour de l'Amour comme l'élégie liminaire semble l'annoncer? de l'amour d'une femme ou de plusieurs ? des amours successives du poète ? D'une certaine manière de tout cela ensemble, puisque la première caractéristique du dieu de l'amour (Cupido en latin) est la légèreté et l'inconséquence (en latin, il est un enfant, "puer", contrairement à l'Eros grec), et au moins à deux reprises, le poète se montre quelque peu volage en avouant en II, 4 que toutes les femmes le séduisent "Enfin toutes les femmes sans exception que l'on admire à Rome, toutes, mon amour les convoite.", de même qu'en II, 8 après avoir nié auprès de sa maîtresse son intérêt pour sa coiffeuse, Cypassis, il avoue son aventure avec cette dernière, ou encore en II, 10, il confie aimer deux femmes en même temps.
Par ailleurs, bien que le nom de Corinne revienne à plusieurs reprises, il n'est pas bien sûr qu'elle soit l'héroïne de toutes ces élégies. La jeune femme (Puella) à qui elles s'adressent est parfois mariée (I, 4), parfois vit avec le poète (II, 11), parfois aussi se présente sous les traits d'une courtisane (I, 8 mais aussi dans le rêve en III, 5).
     Il est possible d'entendre aussi le titre comme l'évocation des divers visages de l'amour qui relèvent parfois de la comédie (l'élégie II, 8 où l'amant caché derrière une porte écoute plein de fureur les propositions de l'entremetteuse à son amie ou l'aveu du fiasco, comme aurait dit Stendhal, en III, 7), parfois de la tragédie (II, 13 et 14 sur l'avortement et son risque mortel), parfois de la satisfaction, plus souvent de l'insatisfaction (séparations, voyage de l'aimée en II,11 ; voyage du poète, II, 16), comme aussi bien des divers moments qui composent une histoire d'amour, moments qui ne sont pas nécessairement successifs dans le recueil. Ainsi des premières approches en I, 4, mais aussi en III, 2, de l'attente, de la porte close qu'on refuse d'ouvrir (I, 6), ou de la lettre qui est refusée (I, 12), des tromperies, de la satiété, jusqu'à la soumission et, en quelque sorte, à la reconnaissance de la liberté de la belle, "trompe-moi mais ne me le dis pas." (III, 14). L'amour peut être violent (I, 7) ou soumis (III, 14) mais les métaphores qui le définissent sont le plus souvent empruntées au vocabulaire militaire. "Tout amant est soldat" proclame le premier vers de I, 9, et la formule ferme le deuxième vers du même. L'élégie va développer la comparaison sur 46 vers, et nul ne s'étonnera plus que le vocabulaire de l'amour reste, pour bien des siècles, dans notre langue, celui de la guerre : conquête, victoire, coeur qui bat la chamade (Sonnerie de trompette ou appel de tambour émis par des assiégés et signalant à l'ennemi leur intention de parlementer. TLF), déclarer (on déclare son amour comme on déclare la guerre), etc.
Mais sans doute, par dessus tout, il s'agit de l'amour de la poésie, comme la structuration du recueil le proclame d'une certaine manière.





illustration 1913

Ovide, Les Amours, Paris, J. Chevrel libraire, 1913, illustration de I, 8 par Martin Van Maele (1863-1926)

Les pouvoirs de la poésie

     A travers les diverses élégies du recueil qui à la fois célèbrent la jeune femme aimée du poète (Corinne / Je), l'amour dans toutes les émotions qu'il est capable de susciter, de l'inquiétude à la jouissance, de la surprise à l'habitude, de la colère à la tendresse, de l'espoir au désespoir, les multiples aspects de la vie quotidienne, de la possible naissance à la mort inévitable (celle de l'oiseau, comme celle du poète), des courses au cirque aux banquets nocturnes, des rues de la ville aux étendues champêtres, ce qu'exalte par dessus tout le poète, c'est la poésie.
Car si nous avons déjà noté la structuration du recueil qui encadre les poèmes de chacun des livres par des élégies consacrées à l'élégie elle-même, l'écriture poétique est la motivation profonde de chacun des poèmes.
Comme l'écrit Gilles Tronchet (Le Poète et ses doubles, in Vita latina, 2000) "[...] quand Ovide suggère d'emblée que l'adoption du distique a pu suffire à générer les péripéties d'une passion, il incite à considérer l'ouvrage lui-même, la production poétique en tant que telle, comme l'objet premier du désir qui a mû le poète."
Les spécialistes de littérature latine ont mis en évidence, dans le détail, le jeu d'Ovide avec les poèmes de ses prédécesseurs ou de ses contemporains, par exemple dans le poème sur le perroquet mort de Corinne (II, 6 sur un thème chanté par Catulle) ou dans l'épisode, redoublé par le rêve, de la sorcière-entremetteuse (I, 8 et III, 5, thème développé par Properce dans une de ses Elégies). Ils ont aussi incité à repérer le jeu même d'Ovide avec ses propres poèmes, car il est aisé de voir (et certains en font un défaut du poète) que les poèmes se font souvent écho deux à deux, par ex. la situation du banquet en I, 4 permet la communication avec la femme désirée même en présence du mari, et cette même situation est retournée en II,5 quand le poète surprend cette même communication muette avec un autre que lui.
Le nom même de Corinne renvoie lui aussi à la poésie, puisque c'est celui de deux poétesses grecques dont l'une est célébrée comme l'égale de Pindare (cf. Plutarque) et cette identité de la femme aimée et de la poésie s'exprime dans les allégories et la prosopopée développées en III, 1 où l'Elégie comme la tragédie se présentent sous des traits féminins pour admonester le poète. L'élégie est ainsi décrite : "Je vis venir à moi l'Elégie, les cheveux peignés et parfumés ; si je ne me trompe, un de ses pieds était plus grand que l'autre. Sa beauté était gracieuse, sa robe très légère, son expression celle d'une amante ; le défaut même de ses pieds était chez elle une beauté." (traduction Henri Bornecque).
Que peut la poésie ? Tout.
Elle immortalise ce qu'elle nomme (I, 3) et en même temps celui qui nomme (I, 15). Elle confère une valeur à ce qu'elle rend visible, ainsi la beauté de Corinne chantée par le poète est-elle enviée par les autres femmes au point de se prétendre elle (II, 17) ou pis encore, convoitée par d'autres hommes, elle finit par se vendre (III, 12 "je me trompe fort ou mes vers l'ont rendue célèbre. Oui, c'est mon talent qui a fait d'elle une courtisane" — traduction Henri Bornecque).


Elle invente le monde en l'inventoriant, dans ses réalités visibles, la mer, les champs, Rome avec ses portiques, ses cirques, ses temples (et le culte d'Isis si bien adopté par les Romaines) ses rues marchandes, sa foule et son tintamarre ; dans les histoires qui le rendent compréhensible, en particulier l'univers des dieux et des mythes (III, 12 "L'imagination créatrice des poètes se déploie sans bornes et n'astreint pas ses productions à la fidélité de l'histoire." — traduction Henri  Bornecque) ; elle nomme les mouvements complexes et contradictoires de l'esprit et du coeur humain, avec Ovide, elle y ajoute un malicieux sourire de mise à distance en jouant des mots, des rythmes, des métaphores. Elle rappelle que les humains sont aussi des corps, des êtres sexués, des êtres de désirs et en chante les beautés.
     Pour nous, lecteurs venus deux mille ans après l'écriture de ces textes, elle ressucite des comportements (l'importance des coiffeuses, la mode de la teinture des cheveux, l'usage des perruques, I, 14), des modes de vie (les banquets, le cirque et les courses de chevaux avec leurs cérémonies liminaires, la poésie comme échange entre pairs, comme dialogue, ainsi Atticus en I, 9 ou Grécinus, en II, 10 comme Pompeius Macer en II, 18 sont-ils pris à témoin des émotions du "je" poète), un contexte dans lequel le poète met en rapport systématiquement les comportements humains et ceux des dieux ou personnages mythiques, avec une certaine ironie, et tant d'autres détails quotidiens aussi surprenants que fascinants.
Elle rappelle aussi, avec force, que les seules véritables magies qui peuvent transformer le monde et les êtres sont l'amour et la poésie. Et peut-être est-ce d'ailleurs la même chose.
Laissons le dernier mot à Montesquieu :




     De tous les anciens poètes, Ovide est celui qui a découvert les plus beaux secrets de la nature. Il instruit les hommes à pousser le soupir juste et les femmes à le recevoir, les hommes à prendre l'heure du berger* et les femmes à l'offrir. Comme c'était l'homme du monde qui savait le mieux aimer et qui aimait le plus mal, il a si bien humanisé la vertu que la pudeur s'est trouvée d'accord avec la galanterie.

* heure du berger : la tombée de la nuit, moment où Seléné (la lune) rejoint le berger Endymion. Le clair obscur paraît un moment propice aux rendez-vous amoureux.

Montesquieu, "Spicilège", Oeuvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, II.





Pour compléter :
voir l'introduction des traductions dirigées par Nisard (1838)
Pour accéder au texte en latin
: c'est sur Thelatinlibrary.
Pour les traductions : le site Remacle (traduction de Théophile Baudement) ou sur Wikisource pour la traduction en vers de Séguier (1879)



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